liseur (Le) de Bernhard Schlink

	Gallimard 1996, ISBN : 2070744892	Bernhard Schlink Lien(s) vers le Guide: - Bernhard Schlink - liseur (Le)
Lectures de «  Décembre 1997 » : - liseur (Le) - Au bonheur des ogres - Péplum

C'est l'histoire d'un jeune homme de 15 ans qui découvre l'amour avec une voisine agée de 20 ans de plus que lui. C'est le début d'une relation déterminante autant pour l'un que pour l'autre. Michael ne se remettra jamais vraiment de son amour impossible. Anna reste un personnage mystérieux, l'auteur la laisse aussi secrète pour le lecteur que pour le narrateur. Ce faisant, nous nous questionnons sur les raisons de ses agissements surtout à la fin qui, soit dit en passant, est imprévisible. C'est une histoire d'amour tragique mais bien racontée. Cela parle de l'amour qui perdure malgré le temps et même malgré les gens. Cela parle aussi de la difficulté d'aimer et des moyens qu'un coeur blessé prend pour se protéger d'avoir mal à nouveau. Finalement, l'auteur nous démontre la valeur curative de l'écriture.

Excellent court roman allemand qui raconte une histoire dramatique. A l'âge de quinze ans, le narrateur rencontre Hannah, une femme d'âge mûr, dont il sera l'amant pendant six mois. Puis un jour, Hannah disparaît mystérieusement. Il la retrouve sept ans plus tard alors qu'il assiste à un procès pour crime de guerre où elle est une des accusées. Le narrateur réalise qu'il connaît un fait qui pourrait aider Hannah à se disculper mais, après de longues réflexions, il choisit de se taire. Hannah passera dix-huit ans en prison pour ce crime et c'est pendant son incarcération que le narrateur renouera vraiment avec elle. L'histoire est captivante. De plus elle nous amène à nous questionner sur des notions importantes telles que: l'interprétation de la vérité, la culpabilité, la resposabilité de nos actes... Le narrateur présente aussi le point du vue de sa génération sur celle a été impliqué dans la 2e guerre mondiale et la montée du nazisme en Allemagne.

J'aime les histoires qui nous amènent vers des émotions et des sensations inconnues. Schlink a réussi a me surprendre avec la simplicité de son écriture et les émotions qui s'y dégagent. Je croyais que le liseur était un livre d'amour simple, vous savez le genre de livre où la fin est prévisible en débutant la lecture du livre, et bien non, ont ne cesse de se demander quand Micheal va agir et même réagir. C'est une histoire triste mais qui vaut la peine d'être lue.

La première impression que j'ai ressenti en entamant les premières ligne de ce livre « A quinze ans, j'ai eu la jaunisse. La maladie débuta ? » est : un peu trop simple comme écriture, j'espère que les pages suivantes seront plus réussies. Il va sans dire que ce n'est pas avec les premières pages que l'on peu se faire une bonne idée d'un livre, et ceci est particulièrement vrai pour celui-ci.
Ce livre n'est pas une simple histoire d'amour en deux êtres si différents: un garçon de 15 et une femme qui en fait plus du double, quelqu'un qui a l'être cultivé et l'autre pas (mais qu'est-ce que la culture). Le livre est en fait un vaste puzzle ou les pièces s'assemblent au fur et a mesure de la lecture. Le livre est divisé en trois parties, un peu comme les trois phases que peu comporter une relation amoureuse :

• 1: contact et apprendre à ce connaître,
• 2: déchirure et on se rend compte que l'on ne connait pas l'autre,
• 3: on accepte finalement l'autre pour ce qu'il est et comme il est, on veut reprendre une relation ou au mieux, garder éternellement son amitié (évidemment cette troisième phase n'est présente que dans les amours très forts).

A chaque page du livre toujours la même question nous viens a l'esprit « aurions nous agit comme lui ». On a l'impression que le narrateur en nous racontant sa relation avec cette femme (qui a un passé si lourd) essaie de nous transmettre les émotions (fortes) qu'il a ressenti avec elle et en même temps, il veut mieux la comprendre et comprendre ses actes (et actions) pendant cette période de sa vie. Il se pose des questions sur ses actes et nous les posent aussi. Un livre d'où l'on en sort pas indifférent.
Je ne lui donne que une cote de 3.5 pour la première partie que je trouve un peu longue, j'aurais réduis cette partie en faveur d'un complément pour la seconde (ceci ne tien qu'a moi, bien sûr). J'ai envie de découvrir ses autres oeuvres.

Je viens tout juste de terminer la lecture d'une belle histoire qui m'a fait découvrir l'analphabétisation sous un angle nouveau: la fierté des individus. Il peut vous sembler paradoxal de qualifier de « belle histoire » un roman qui traite d'analaphabétisation, d'échecs amoureux et de l'Holocaust. Mais l'histoire de cet adolescent qui tombe amoureux d'une femme plus agée que lui à qui il fait la lecture avant de faire l'amour m'a touchée. Que Michaël aille jusqu'à envoyer à Hannah des cassettes sur lesquelles il avait enregistré des romans m'a ramené à l'essentiel de la vie: l'entraide, la bonté fairedu bien...
À titre d'homme blessé, Michaël aurait pu abandonner Hannah, son premier amour, mais il en est incapable. Il se sent redevable envers elle. Il croit l'avoir trahie et il s'en veut terriblement: maudite culpabilité! Mais le déchirement vécu par Michaël doit être terrible. Il a aimé, et aime encore, une femme qui a commis des actes qu'il condamne, dont il a honte.
Je me suis tout de suite attachée à Michaël. J'ai aimé son innocente jeunesse et j'ai eu de la sympathie pour cet adulte perturbé et rempli de culpabilité.

Michaël a 15 ans. Un jour il a un malaise dans la rue et se met à vomir, il a honte et se met à pleurer. Une dame lui vient en aide. Après sa convalescence, Michaël se rend chez elle la remercier de son geste. Hanna a 36 ans, c'est une belle femme, forte et mystérieuse. Michaël et Hanna deviennent amants. Tous les jours, Michaël la rejoint et lui fait la lecture à haute voix. Un jour, Hanna disparaît.
Notre jeune liseur termine le lycée et entame des études de droit. Dans le cadre d'un séminaire, il doit assister au procès de cinq criminelles. Parmi ces femmes se trouve Hanna. Elle est condamnée à la détention à perpétuité.
Michaël assitera à chaque journée du procès et finira par comprendre le secret d'Hanna… Michaël n'a jamais pu se défaire des souvenirs liés à cette femme et cela le poursuivra toute sa vie. Dans ce livre, c'est son histoire et celle d'Hanna qu'il raconte.
Ce qui m'a d'abord frappé dans ce roman c'est la sensualité qu'il dégage. Je me suis laissée emporter par chacune des phrases, par chaque image crée par l'auteur, par chaque sentiment exprimé, par chaque réflexion faite.
L'histoire d'amour qui nous est ici racontée est forte. C'est à la fois la force et la fragilité de ce roman sur fond d'holocauste que j'ai apprécié. Les chapitres courts font de ce roman un roman éblouissant à lire.
Vraiment, j'ai adoré.

L'Allemagne après guerre. Une histoire d'amour entre Michael, 15 ans et une femme mystérieuse de 20 ans son aînée. Ils suivent un rituel, Michael lui fait la lecture, elle le baigne puis ils font l'amour. Puis elle disparaît un jour soudainement.
Il la retrouvera plusieurs années après, il est étudiant en droit et assiste à un procès. Elle est co-accusée d'avoir été surveillante des camps de concentration. Il comprendra alors son secret. Roman qui parle d'amour, d'holocauste, d'analphabétisation. Très beau roman bien traduit de l'allemand.

Mikaël a 15 ans lorsqu'il fait la rencontre d'Hanna. Une rencontre fortuite, alors qu'il est malade qui changera sa vie. Voulant la remercier de l'avoir aidé, il lui apporte un bouquet de fleur et commence entre eux une relations étroite mais pas exactement claire. Ils entrent tout deux dans une routine ou s'entremêlent lecture à voix haute et amour physique.
Un jour elle part, et Mikaël se demande ce qu'il a pu faire de mal. Il la retrouvera plus tard au moment où celle-ci est jugée pour son travail de surveillante dans les camps de concentration. C'est à ce moment que Mikaël découvre le secret d'Hanna.
Je ne sais pas si le secret devait, pour l'auteur rester un secret longtemps, mais pour ma part j'avais mis le doigt dessus assez rapidement.
Ce n'est pas une belle histoire d'amour, non. Ce n'est pas non plus une histoire triste, non. C'est un texte qui nous enveloppe, qui nous entraîne dans l'Allemagne de l'après guerre. J'ai adoré, été envoûtée, je ne laissait le livre que par obligation ou parce que le sommeil m'y arrachait.
Un livre à lire tout simplement.

Le livre en 3 parties développe les idées, la maturité, la conscience, les réflexions du narrateur qui n'apporte pas une réponse aux problèmes qu'il rencontre mais écrit avec honnêteté, objectivité son ressenti.
Il a 15 ans lorsqu'il rencontre Hanna, une femme de 35 ans et découvre avec elle l'amour et la liberté. Il ne comprend pas toujours les réactions de cette femme secrète et mystérieuse qui lui demande de lui faire la lecture. Et puis Hanna disparaît brusquement.
7 ans plus tard, Michaël, étudiant en droit, participe à une session de «procédure d'élucidation du passé». Il appartient à la génération d'après le Troisième Reich qui subit la honte et la culpabilité de ce que leurs parents avaient fait ou laissaient faire.
«Comment voulait-on qu'ils aient quelque chose à dire à leurs enfants, ces gens qui avaient commis les crimes nazis, ou les avaient regardé commettre, ou avaient détourné les yeux?»(Glups!)
Le groupe doit assister à un procès ou cinq femmes, anciennes kapo, comparaissent pour leurs crimes. Parmi elles, il retrouve Hanna. Petit à petit, il comprendra mieux leur passé et découvrira son secret. Hanna est analphabète et va être condamné à perpétuité parce qu'elle aurait écrit un faux rapport (entre autre...) à la suite de la mort de plusieurs détenues. Afin d'alléger la peine d'Hanna, doit-il le dire ou pas ? Il demande conseil à son père, professeur de philosophie. Réponse: «Non, ton problème n'a pas de solution agréable. On doit naturellement agir si la situation que tu as évoquée comporte une responsabilité qui vous est échue ou qu'on a choisi d'assumer. Si l'on sait ce qui est bon pour l'autre et qu'il refuse de le voir, on doit essayer de lui ouvrir les yeux. On doit lui laisser le dernier mot, mais on doit lui parler, à lui, et non parler à quelqu'un d'autre derrière son dos.»
Pendant qu'Hanna est en prison, il enregistre des livres et lui envoie régulièrement un colis de cassettes. Hanna apprend à lire et à écrire et un jour il a la surprise de recevoir un petit mot d'elle.
3e partie : après 18 ans de prison, Hanna va être libérée et il accepte de lui trouver un logement et un travail. Il va la voir en prison, une semaine avant sa sortir pour lui expliquer ce qu'il a trouvé pour elle et lui demander ce qu'elle voudrait. Mais 25 ans ont passé. Il est à la fois loin et près d'elle, entre obsession et euthanasie.
Cette histoire est écrite avec sincérité, objectivité et pudeur. Le narrateur n'hésite pas à revenir en arrière pour reconnaître ses erreurs. Ce livre parle de dignité, de liberté, de responsabilités, «de l'être humain comme sujet et non comme objet.»
C'est ce respect qui donne toute sa force au livre et fait réfléchir.

Michaël, 15 ans, a un malaise en rentrant du lycée et une femme de 35 ans vient à sa rescousse. Le jour où il tente de la retrouver pour la remercier, il la surprend entrain d'enfiler ses bas. Ils deviendront amants et se développera alors un grand amour aux contours étonnants. Quand cette femme, Hanna, disparaît quelques mois plus tard, Michaël n'aura pas de nouvelles d'elle avant plusieurs années. C'est en tant qu'étudiant de droit appelé à suivre un procès sur des supposés collaborateurs nazis que Michaël retrouve Hanna sur le banc des accusés. Pourtant quelque chose cloche... Hanna aurait-elle un secret qui échappe à tous? Ce récit couvre habillement trois périodes. D'abord, celle de ce grand amour, à la fois fantasmatique et fantastique, qui unit deux être que l'âge et le tempérament séparent. Ensuite, la période du procès et la recherche de Michaël, convaincu qu'un élément échappe au jury et enfin, l'après procès et la façon dont Michaël et Hanna réinventent leur relation.
Beaucoup de sensibilité dans ce roman qui m'a mis les larmes aux yeux plus d'une fois… Plus qu'un roman d'amour interdit, plus qu'une histoire sur le nazisme, Le liseur est bouleversant par ces sujets traités, par ces questions auxquelles ils nous laissent répondre car il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses...A lire par les jeunes, par les moins jeunes, c'est un réel coup de coeur pour moi et je m'en vais de ce pas regarder le film qui je l'espère ne me décevra pas...

Je ne sais pas trop quoi penser de cette lecture. J'ai trouvé le rythme trop lent et l'intrigue prévisible, mais… j'ai tout de même aimé. Ce que j'ai aimé se sont les réflexions philosophiques du narrateur sur la culpabilité, la responsabilité, la honte, la fierté aussi. Un roman dont il ne faut pas bousculer la lecture et où il faut prendre le temps de réfléchir nous aussi aux questions qu'il pose.