Bonheur d'occasion de Gabrielle Roy

	Boréal 1976, 413 p. ISBN : 2890525759	Gabrielle Roy Lien(s) vers le Guide: - Gabrielle Roy - Bonheur d'occasion Lien(s) externe(s): - Gabrielle Roy sur L'Île
À noter : Le club a également lu La détresse et l'enchantement et Ces enfants de ma vie du même auteur Lectures de «  Septembre 2002 » : - Bonheur d'occasion - détresse et l'enchantement (La) - Ces enfants de ma vie

Ce classique du roman québécois est à lire! Je l'ai lu quand j'avais 15-16 ans et j'avais détesté, le trouvant trop ennuyant. Je le relis à 19 ans et j'adore. La richesse d'écriture de cette auteure est extraordinaire et si on a découvert, c'est à redécouvrir, si ce n'est pas découvert, c'est à découvrir. La réalité des personnages, de leur vie et de leurs réflexions est frappantes et on s'y attache encore plus. Pour quelqu'un qui vit à Montréal en plus, c'est encore plus touchant. Une petite bombe de vérité et d'émotions!
Ce roman de 386 pages raconte l'histoire de personnages habitant Saint-Henri, quartier pauvre de Montréal. On y rencontre la famille Lacasse avec Florentine, la fille aînée en quête d'amour, Rose-Anna qui essait de maintenin un esprit de famille, Azarius, le père éternel chômeur et rêveur. Ces gens côtoient Jean, Emmanuel, Pitou, Alphonse etc... Chacun a son histoire, chacun a une impression face à la Deuxième Guerre Mondiale, au centre de toutes ces vies...ne reste plus qu'à les découvrir. Bonne lecture!

Gabrielle Roy est une de mes auteures préférées et j'ai lu et relu la plupart de ses livres. Bonheur d'occasion, son premier roman, n'est pas un de mes préférés et ma première lecture remonte à loin... J'ai donc été agréablement surprise par cette relecture. Bien sûr le roman comporte des maladresses et des longueurs propres à un premier roman. En plus il a été écrit dans les années cinquante très près de l'époque qu'il décrit, celle de la 2e guerre mondiale et manque un peu de recul critique sur cette période. Mais j'ai surtout ressenti la grande sympathie que Gabrielle Roy a pour ses personnages. Rose-Anna est la première d'une longue lignée de femme et de mère forte dans les romans de Roy. Azarius le père irresponsable est loin d'être antipathique... Bien-sur le personnage principale est Florentine et son histoire d'amour avec Jean Lévesque mais c'est surtout l'histoire de gens très pauvres, démunis et oubliés par l'Histoire qui essaie de sortir de leur misère et la guerre n'est qu'à une possibilité parmi d'autres.

Le roman décrit de la fin février à la fin mai 1940 la situation difficile vécue par les Lacasse, une famille pauvre et nombreuse de Saint-Henri, quartier francophone de Montréal où règnent la misère et le chômage. Pour tous les habitants, la guerre offre des occasions inespérées d’évasion. Les deux personnages principaux sont Rose-Anna Lacasse et sa fille aînée, Florentine, qui incarnent la condition féminine de l'époque. Rose-Anna, assume seule, sans le soutien de son mari, les lourdes responsabilités familiales et des maternités successives. Elle tente de sauver sa famille de l'éclatement.
Florentine, est une jeune serveuse de restaurant, qui veut s'arracher à la misère de son quartier populaire. Elle rejette tous ses espoirs sur Jean Lévesque, un jeune ouvrier mécanicien, ambitieux, qui reste indifférent à l'amour de la jeune fille. Il rejette Florentine, qui, enceinte, doit accepter de se marier avec Emmanuel, un jeune militaire, qui l'aime sincèrement et qui part pour la guerre peu après les noces.
Azarius, le père, est un personnage qui vit dans la nostalgie du temps où il exerçait son métier de menuisier. Après avoir exercé un peu tous les métiers, il finit par trouver le salut de sa famille en s'enrôlant dans l'armée comme l'a fait avant lui son fils aîné, Eugène.
La guerre est donc le décor de fond de ce roman : la guerre représente la seule voie de destin possible et apparaît comme une solution provisoire aux maux quotidiens, l'inactivité lié au chômage. C'est le cas pour les compagnons d'enfance d'Emmanuel qui s'enrôlent car c'est le seul choix qu'ils ont, l'impossibilité de faire vivre convenablement sa famille (Azarius) ou encore le moyen de réaliser ses aspirations (Jean et Emmanuel).
Bonheur d'occasion est le premier roman de Gabrielle Roy et un roman réaliste, un des premiers romans à situer l'action en ville plutôt qu'à la campagne.
Il n'y a pas à dire, j'ai adoré ce roman, je l'ai déjà relu deux fois, et la prochaine fois n'est pas si loin. Tout concorde, tout me touche dans ce livre, et je reconnais le Montréal des années 30-40 où il était comme partout en Amérique difficile de s'en sortir. La guerre a apporté l'espoir avant de ramener sur ses terres ses morts et l'espoir nouveau : la fin de la guerre…

Quel beau cadeau cette lecture. Je suis une mordue de Gabrielle Roy. J'ai lu plusieurs de ces ouvrages et j'adore de plus en plus son écriture.
Ces une auteure d'une grande douceur. On se doit de lire Gabrielle Roy car pour ma part c'est un bel héritage qu'elle nous laisse.
Je veux lire tout son oeuvre et meme posséder dans ma bibliothèque cette belle collection.
Bonne lecture!

J'ai relu dernièrement ce classique que j'avais lu adolescente, donc il y a très longtemps. Ce premier roman de Gabrielle Roy m'a apporté une émotion, une joie que j'ai retrouvé avec grand plaisir.
Ça se passe è Montréal dans le quartier St-Henri, quartier pauvre sur fond de guerre.On y fait la connaissance surtout de Florentine jeune serveuse et de sa famille, mais aussi de Jean, d'Emmanuel et des autres qui vivotent autour.
A voir également le magnifique film Bonheur d'occasion.

Première lecture de ce livre que je n'ai pas aimé. Je reste complètement opaque au style que je trouve lourd tout comme l'histoire, ce qui, bien sur, ne manque pas de cohérence! Peut être que mon jeune âge, 22 ans, et le fait que ce livre fasse partie du « programme d'étude » ne m'aide pas à apprécier... Sans vouloir décourager les prochains lecteurs.