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Top 5 de nos lectures

Stefan Zweig - Auteur du mois de mai 2007

Biographie - Bibliographie - Liens - Critiques
Tableau r�cupilatif

Stefan Zweig

Né à Vienne dans une famille de la grande bourgeoisie israélite, Stefan Zweig (1881 - 1942) se passionne très jeune pour la littérature et le théâtre.
L'atmosphère cosmopolite de la Vienne impériale développe chez lui le goût des voyages et toute sa vie il parcourt les pays d'Europe, l'Amérique du Nord, le Mexique, Cuba, les Indes, Ceylan et l'Afrique.
A cette passion des voyages s'ajoute celle de la découverte des autres langues, et il devient en même temps qu'un grand écrivain, un grand traducteur notamment de Verhaeren, Romain Rolland, Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, Keats, Yeats.
Il commence par publier des recueils de poèmes: les Cordes d'argent (1902), Couronnes précoces (1906).
En 1910, au cours d'un de ses nombreux séjours en France il rencontre Romain Rolland ; c'est le début d'une amitié qui durera toute sa vie.
Passionné de théâtre, il écrit des drames : Thersite (1908), le Comédien métamorphosé (1910), la Maison au bord de la mer (1911), qui marquent le début de son succès d'auteur dramatique. Mais sa pièce la plus connue reste Volpone (1927) adaptée de Ben Johnson, traduite en français par Jules Romains. En 1914, la première guerre mondiale inspire à Zweig de violentes protestations anti-militaristes dans des drames comme Jérémie (1916).
En 1917, Zweig, accompagné de sa première femme Friderike, se rend à Zurich pour la présentation de Jérémie. Il y rédige le Cœur de l'Europe, profession de foi pacifiste. De 1922 à 1939, il écrit ses nouvelles et romans les plus célèbres: Amok (1922), la Confusion des sentiments (1926), les Heures étoilées de l'humanité (1928), Vingt-quatre heures de la vie d'une femme (1934), Impatience du cœur (1938), la Pitié dangereuse (1939).
Il est aussi l'auteur de nombreuses biographies romancées dont celles de Marceline Desbordes-Valmore, Marie-Antoinette, Marie Stuart, Magellan, Fouché.
Établi à Salzbourg de 1919 à 1934, Zweig prend peu à peu conscience du danger national- socialiste. En 1933, Hitler est nommé chancelier et a lieu l'incendie du Reichstag.
C'est l'année de l'adaptation cinématographique de sa nouvelle Brûlant secret qui attise la colère des nazis voyant dans le livre et dans le film une provocation. Un autodafé de ses livres a lieu à Berlin. De nombreux écrivains comme Thomas Mann et Hermann Hesse s'exilent.
Après la rupture avec son éditeur et une perquisition de sa maison à Salzbourg, Zweig se rend en Angleterre pour mener à bien ses recherches sur Marie Stuart. Ce départ est interprété en Autriche comme une fuite et il est proscrit.
En 1940, Zweig obtient la nationalité britannique et se remarie avec sa secrétaire Lotte Altmann.
En 1937 paraît la nouvelle le Chandelier enterré et Souvenirs et Rencontres. La Pitié dangereuse paraît en 1938 simultanément en français, en anglais et en allemand chez des éditeurs hollandais et suédois et connaît un immense succès.
En 1939, Freud dont Zweig fut un proche, meurt à Londres ; ce dernier rédige et lit son oraison funèbre.
Après un séjour à New York, Stefan Zweig s'établit au Brésil en 1941 où il rédige le Joueur d'échecs et un essai biographique sur Montaigne.
En 1942, Zweig se donne la mort avec sa femme au lendemain de la chute de Singapour. Des funérailles nationales sont organisées.
Le Monde d'hier (son autobiographie) et le Joueur d'échecs seront publiés juste après sa mort. Balzac, Montaigne, ainsi qu'un roman inachevé, Ivresse de la métamorphose, paraîtront après la guerre.

(cf. com�die-Fran�aise)

>> Le Club a d�j� lu Vingt-quatre heures de la vie d'une femme

Bibliographie

Les Cordes d'argent - 1901
L'Amour d'Erika Ewald - 1904
Guirlandes pr�coces, po�mes - 1906
Thersite, pi�ce de th��tre - 1907
Emile Verhaeren, essai biographique - 1910
Premi�re Exp�rience - 1911
La Maison au bord de la mer, pi�ce de th��tre - 1912
J�r�mie - 1917
Trois Ma�tres - 1920
La Peur - 1920
Amok - 1922
Le Combat avec le D�mon - 1925
Volpone - 1927
Les heures Etoil�es de l'Humanit� - 1927
Trois Po�tes de leur vie - 1928
Joseph Fouch�, essai biographique - 1928
La Gu�rison par l'Esprit - 1931
L�gendes - 1931
Marie-Antoinette - 1932
Vingt-quatre heures de la vie d'une femme - 1934
Erasme - 1934
Marie Stuart - 1935
Castellion contre Calvin - 1936
Le Chandelier enterr� - 1937
Impatience du c�ur - 1938
La Piti� dangereuse - 1938
Magellan- 1938
Amerigo - 1940
Br�sil, terre d'avenir - 1941 Publications posthumes :
Le Monde d'hier
Le Joueur d'�checs
Balzac (biographie inachev�e)
Montaigne (biographie inachev�e)
Ivresse de la m�tamorphose (roman inachev�)
Clarissa (roman inachev�)

Liens

Critiques

Amerigo - R�cit d'une erreur historique

Zweig �tait, � un an de sa mort volontaire au Br�sil, en train de travailler sur son Magellan, lorsqu'il d�couvrit Amerigo Vespucci. Etonn� par cette personnalit� m�connue, il compl�ta ses recherches sur le sujet et se rendit compte � quel point l'histoire humaine �tait injuste.
Alors....
Qui a d�couvert l'Am�rique ? Et pourquoi ce quatri�me continent porte-t-il le � pr�nom � d'un obscur et non son d�couvreur de 1492: Christophe Colomb? Ce qui aurait tout logiquement fait appeler � Colombus �, � Colombie � ou apparent� le continent � Am�rique �.
Etait-il un usurpateur ? Un menteur affabulateur ou un faussaire? Ou une victime de circonstances accumul�es qui l'ont rendu assez remarquable pour donner son nom � tout un continent ?
Parce qu'Amerigo Vespucci n'a jamais d�couvert aucune terre et nous n'avons de lui qu'une trentaine de pages de sa main, et encore c'est � esp�rer! Voil� un sort bien �trange d'entrer � jamais dans l'Histoire avec si peu de r�alisations! Pourquoi donc cette � erreur � ? Zweig nous emm�ne dans les m�andres de l'�poque, au travers des th�ories plus ou moins fumeuses qui encensent ou incendient Vespucci....
Un cours d'Histoire qui se lit comme un thriller de la meilleure facture. Et de Zweig quel talent !
Christiane M�lin, 5 mai 2007

Balzac - Le roman de sa vie

Il s'agit d'une biographie tr�s bien document� et facile � lire bien qu'elle ne soit pas �crite sous forme d'un roman. Balzac a une vie tr�s mouvement�e et triste pour ne pas dire tragique. Mal aim�e de sa m�re et rejet� par sa famille, il a pass� sa vie � travailler d'arrache -pied pour vivre dans la mis�re et les dettes. Bien qu'il ait connu la gloire et la renomm� de son vivant, il s'est lanc� souvent dans des aventures rocambolesques pour faire de l'argent et qui l'ont ruin�. En plus, il vivait toujours sur les avances que lui faisait ses �diteurs ce qui compliquait sa situation surtout quand il n'arrivait pas � �crire dans les d�lais.
Zweig pr�sente bien le personnage avec objectivit� et aussi sympathie.
Francine, 10 juin 2007

La piti� dangereuse

� la veille de la Premi�re Guerre mondiale, un jeune officier pauvre, en garnison dans une petite ville autrichienne, est pris de piti� pour une jeune infirme riche. De cette piti� dangereuse d�coulera l'amour fou que porte Edith de Kekesfalva au lieutenant Anton Hofmiller. Cet amour impossible finira tragiquement, dans l'�vocation nostalgique d'une soci�t� bient�t condamn�e par l'histoire.
Pour son seul et unique roman, Zweig d�crit dans La Piti� dangereuse, les �tapes d'une autre exp�rience: confronter un jeune homme au cour tendre � la mis�re humaine, et lui donner les moyens de la soulager, au moins partiellement, au prix de douloureux sacrifices de sa propre existence sentimentale. Quel sera le choix de notre h�ros ?
L'originalit� du th�me, la complexit� des personnages, le d�roulement impitoyable du drame jusqu'� son d�nouement in�vitable, fait de ce roman un chef-d'�uvre incontestable, tant�t �mouvant, tant�t dur et cruel. L'ouvre de Stefan Zweig ne se laisse pas oublier !
D�rangeante par la vision qu'elle donne de l'�me humaine, de ses faiblesses que l'on veut d�guiser en vertus, elle nous poursuit bien apr�s avoir achev� sa lecture. Et si l'on veut �tre honn�te avec soi-m�me, il n'est pas possible de ne pas compatir aux tourments de ce jeune officier, et de partager avec lui ses ind�cisions et ses erreurs.
Enfin les tares de la soci�t� austro-hongroise de l'�poque sont �pingl�s � travers son arm�e : duret� de la formation militaire, conformisme social, antis�mitisme, comme souvent chez Zweig.
Un roman ambigu et puissant, qui frappe par son intelligence et la justesse de son analyse.
On y d�couvre �galement la peinture nostalgique d'une civilisation bient�t morte et condamn�e par l'histoire. Ecrit � la veille de la Seconde Guerre mondiale, il nous pr�sente, d'une part, le portrait d'une petite ville autrichienne en 1913, et d'une fa�on plus large, celui de l'Autriche toute enti�re peu avant la chute de l'Empire austro-hongrois, dont la capitale est encore � l'�poque un carrefour de civilisations et de cultures.
Du tr�s grand art !
� Tout avait sa norme, sa mesure, son poids d�termin�...Ce si�cle des valeurs assur�es, dans son id�alisme, �tait sinc�rement convaincu qu'il se trouvait sur la route rectiligne et infaillible du meilleur des mondes possibles. Maintenant que le grand orage l'a depuis longtemps fracass�, nous savons que ce monde de la s�curit� n'�tait qu'un ch�teau de nu�e. Pourtant mes parents l'ont habit� comme une maison de pierre. �
- Stefan Zweig
Christiane M�lin, 5 mai 2007

Vingt-quatre heures de la vie d'une femme

Nous sommes sur la c�te d'azur, dans une pension de famille. L'effervescence r�gne parmi les habitu�s suite � la fugue de Mme Henriette, honorable m�re de famille, avec un jeune fran�ais qui avait charm� tout le monde. Il s'en suit des r�flexions sur le mariage, sur l'honorabilit� d'une femme, sur le devoir d'une m�re mais le narrateur essaie, lui, de parler de la passion qui peut s'emparer de chacun de nous et faire chavirer la vie de n'importe quel quidam ! A ces mots, les yeux d'une vieille dame s'illuminent et elle va en toute intimit� r�v�ler au narrateur ce que furent les 24 heures de sa folie, auxquelles elle pense chaque jour !
La langue pr�cise et raffin�e de Zweig colle � cette ambiance bourgeoise mais elle sait s'assouplir pour en contrecarrer les pr�jug�s. Partager les 24 heures de cette femme peut �veiller envies et remords chez le lecteur, car nous n'avons qu'une vie !
Christelle Divry, 1er juin 2007

Tableau r�cupilatif

Stefan Zweig
Titre	Qui	�toiles(s)
Amerigo - R�cit d'une erreur historique	Christiane M�lin
Balzac - Le roman de sa vie	Francine
La piti� dangereuse	Christiane M�lin
Vingt-quatre heures de la vie d'une femme	Christelle Divry

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