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Top 5 de nos lectures

Jean-Marie Gustave Le Cl�zio - Auteur du mois de juillet 2005

Biographie - Bibliographie - Liens - Critiques
Tableau r�cupilatif

Jean-Marie Gustave Le Cl�zio

Jean-Marie Gustave Le Cl�zio est un �crivain franco-mauricien n� le 13 avril 1940 � Nice. Il est originaire d'une famille de Bretagne �migr�e � l'�le Maurice au XVIII^e si�cle. Il a poursuivi des �tudes au Coll�ge litt�raire universitaire de Nice et est docteur en lettres.

Malgr� de nombreux voyages Jean-Marie Gustave Le Cl�zio n'a jamais cess� d'�crire depuis l'�ge de sept ou huit ans. Il devint c�l�bre lorsque parut le Proc�s-Verbal, pour lequel il re�ut le Prix Renaudot en 1963 apr�s avoir manqu� de peu le Prix Goncourt.

Depuis, il a publi� plus de trente livres : contes, romans, essais, nouvelles, deux traductions de mythologie indienne, ainsi que d'innombrables pr�faces et articles et quelques contributions � des ouvrages collectifs. En 1980, Le Cl�zio fut le premier � recevoir le Prix Paul Morand, d�cern� par l'Acad�mie fran�aise pour D�sert (1980).

Jean-Marie Gustave Le Cl�zio est l'un des �crivains fran�ais les plus traduits dans le monde : ses livres sont lus en allemand, anglais, chinois, espagnol, japonais...

Bibliographie s�lective

Le Proc�s-verbal 1963
La Fi�vre 1965
Le D�luge 1966
L'Extase mat�rielle 1967
Terra Amata 1967
Le Livre des fuites 1969
La Guerre 1970
Lullaby 1970
Ha� 1971
Mydriase 1973
Les G�ants 1973
Voyages de l'autre c�t� 1975
Les Proph�ties du Chilam Balam 1976
Vers les icebergs 1978
Mondo et autres histoires 1978
L'Inconnu sur la Terre 1978
D�sert 1980
Trois villes saintes 1980
La Ronde et autres faits divers 1982
Relation de Michoacan 1984
Le Chercheur d'Or 1985
Voyage � Rodrigues 1986
Le R�ve mexicain ou la pens�e interrompue 1988
Printemps et autres saisons 1989
Onitsha 1991
�toile errante 1992
Pawana 1992
Le Poisson d'or 1993
La Quarantaine 1995
Diego et Frida 1995
La F�te chant�e 1997
Gens des nuages 1999
Hasard 1999
C�ur Br�le et autres romances 2002
Voyage au pays des arbres (jeunesse) 2002
R�volutions 2003
L'Africain 2004
Ourania 2006

Liens

Critiques

D�sert

Prix Renaudot 1980.
Nourris au sein de la nature vierge, de la mer ou des d�serts, les personnages de Le Cl�zio, abreuv�s de l�gendes intimes ou porteurs de l'histoire des peuples, errent inlassablement sur les chemins du retour. La nature d�crite est si belle qu'elle prend vie sous sa plume et l'on mesure alors que nous ne prenons plus le temps de la regarder et de l'�couter.
Deux r�cits qui ne forment qu'une seule et m�me histoire : celle des " gens des nuages ", de l'�poque coloniale au XXe si�cle finissant. Ces personnages qui hantent l'espace nous invitent � partager un d�sert. Leur d�sert. Nour, Lalla, Ma el-A�nine, El-Azraq, le Hartani nous donnent � vivre une terre de l�gendes.
La certitude de l'appartenance, le souvenir des paysages perdus, constituent les forces vitales que ne peuvent �branler la vulgarit� des hommes ou l'emprise de la ville. Telle Lalla, arriv�e dans les quartiers sordides de Marseille, mais avec la lumi�re du d�sert dans les yeux et le sang des guerriers du Rio de Oro dans les veines. Alors, si la force de l'identit� rend tout exil cruel, elle tient aussi lieu d'espoir.
Ce tant par la forme qui rompt avec le formalisme du roman que par les th�mes toujours en marge d'un monde qui avance irr�m�diablement. L'�criture est majestueuse, les mots se lient les uns aux autres dans une danse gracieuse, virevoltent et oscillent comme au gr� de petites vaguelettes que le courant ram�nent. Cette prose est empreinte de po�sie et sa po�sie si douce et d�licate embaume ses phrases.
D�sert est un hymne � la libert�, � l'amour de la nature et de l'Homme. Ce livre empreint de sensibilit� et de l�g�ret� malgr� les sujets trait�s d'une extr�me profondeur, fait ressortir de nous une multitude d'�motions, de passions.
Cela, c'est la magie des d�serts, le silence et ce bruit quasi cosmique, inaudible � nul autre pareil dans le monde, le froid nocturne mordant contre l'implacable chaleur d'un soleil d'enclume.
Un r�cit qui se contemple comme un tableau impressionniste : des touches de couleurs, de sons, de sensations, d'odeurs et on se retrouve l� au coeur du livre, envo�t�.
Et comme en une rupture, l'on se sent presque malheureux de les laisser partir � la derni�re page, ces nomades, comme s'ils �taient sortis d'un r�ve�
Christiane M�lin, 22 mai 2006

Hasard suivi de Angoli Mala

Il s'agit d'un court roman suivi d'une nouvelle. Hasard raconte la rencontre d�un cin�aste d�sabus� et d'une jeune fille en qu�te de sensations. Moguer, le cin�aste, est issu d'un milieu tr�s pauvre et a r�ussi � s'imposer dans le milieu du cin�ma. Malgr� sa r�ussite professionnelle et en partie � cause de l'�chec de son mariage, il choisit de s'isoler et de bourlinguer seul sur la mer avec un marin taciturne. Un jour, Nassima se glisse clandestinement � bord de son voilier, le Azzard, et sans le savoir ils feront ensembles la derni�re travers�e de l'Atlantique de Moguer alors qu'une s�rie d'�v�nements entra�nerons sa ruine et sa d�ch�ance. Le r�cit est particuli�rement captivant m�me si c'est tr�s psychologique. Les descriptions de la vie en mer et de la navigation sont r�alistes et le lecteur peut sentir l'atmosph�re � bord du bateau. L'autre nouvelle se situe dans un pays d'Am�rique du Sud ind�termin� dans une for�t tr�s dense et d�crit la vie menac�e et fragile des Indiens. Un beau tableau tragique.
Francine, 1 juin 2006

Le proc�s-verbal

Ce roman, premier de Jean-Marie Gustave Le Cl�zio est d�routant. Que penser de cette oeuvre ? les id�es s'encha�nent sans coh�rence apparente.
Le Cl�zio joue avec le lecteur, il barre des mots, ne termine pas certaines phrases, invente des articles de journaux, rajoute des notes, des pens�es, des dialogues lesquels coupent le r�cit par sa profonde sinc�rit�.
Voil� qui est �tonnant, singulier ! Apr�s la lecture de Proc�s Verbal, je dois reconna�tre que ce livre m'a marqu�e, tant par son style �tonnant que d�rangeant.
Le personnage principal - et presque unique - du r�cit, c'est Adam Pollo, trentenaire pour le moins original vivant en bordure de la soci�t� dans une maison vid�e de ses occupants. Il va � la plage et se m�le � la foule, suit un chien dans la ville, assassine un rat, regarde le monde et parfois le harangue.
Une jeune femme le rejoint parfois. L'a-t-il plus ou moins viol�e quelques temps auparavant ? C'est probable. Du moins le croit-il. Mais il est s�r de si peu de choses. Par exemple, vient-il de fuir l'arm�e (en 1963, la guerre d'Alg�rie vient de se terminer et les angoisses d'Adam Pollo y font assez clairement r�f�rence), ou bien sort-il d'un asile d'ali�n�s, ou a-t-il quitt� ses parents ? Peu importe apr�s tout.
Adam Pollo regarde le monde et il le regarde tant qu'il devient impossible de l'interpr�ter. Et surtout, il veut se fier aux apparences.
D'une certaine mani�re Adam Pollo fait penser � Meursault : il est d�connect� de son pass�, de son futur et en partie des autres humains qui lui feront payer son � �tranget� � (�tranget� qui autorise un regard neuf sur le monde) au travers d'un � Proc�s �.
Adam Pollo est fou. Sans doute. Mais si proche de notre folie qu'une crainte nous vient !
Christiane M�lin, 30 mai 2006

Poisson d'or

Laila poisson marocain � la peau noire d'une africaine avec de grands yeux de gazelle, une chevelure de Lionne. Au fil de ce roman on sent ses errances, ses doutes, sa vie chaotique de son Douar � Paris dans les squats ou elle fr�quente une foule de personnages, des hommes toujours pr�ts � la battre, � la violer. Sans papiers, mendiante, voleuse. Et puis Nice et les gitans, Boston, Chicago, mais toujours en fond la musique qui la suit, le touche et l'emporte, la roule avec ses tambours et va l'amener au terme de sa qu�te, de sa recherche de l'amour et de ses origines.
V�ronique Vigot, 2 juillet 2006

Tableau r�cupilatif

Jean-Marie Gustave Le Cl�zio
Titre	Qui	�toiles(s)
D�sert	Christiane M�lin
Hasard suivi de Angoli Mala	Francine
Le proc�s-verbal	Christiane M�lin
Poisson d'or	V�ronique Vigot

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